Alex-Mot-à-Mots

https://alexmotamots.fr/

Alex L., lectrice compulsive, presque anonyme.
Ayant une préférence pour les bons polars, mais aimant aussi les autres genres (sauf la SF, pitié....)

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12 janvier 2018

Berlin, guerre froide

Edition Agullo : quand sert le bandeau. Oui, je sais, elle est facile, celle-là. Mais c’est une maison d’édition qui propose des romans atypiques, très ancrés, et passionnant.

Certes, on sent que ce roman est un premier roman (quelques fautes de syntaxes, qui est le personnage John ?, quelques personnages ont le même prénom, ce qui embrouille parfois le lecteur), mais j’ai aimé l’histoire complexe racontée.

Ce roman choral nous raconte comment une bande d’amis creuse un tunnel de Berlin-ouest à Berlin-est pour permettre au frère de Klaus de rejoindre la partie occidentale de la ville.

Nous écoutons ainsi différents protagonistes qui ont contribué à l’opération à risque, jusqu’au dénouement final insoupçonnable.

J’ai aimé que chacun raconte ce qu’il savait, et pourquoi, des années plus tard, Klaus a été assassiné.

J’ai aimé sentir la tension qui régnait à chaque passage de frontière entre l’ouest et l’est.

J’ai aimé découvrir pourquoi une telle entreprise avait été aussi facile pour ses acteurs.

En conclusion : pour vivre bien, vivons cacher.

L’image que je retiendrai :

Celle des sacs utilisés pour évacuer la terre et qui n’étaient pas fabriqués et fournis par une entreprise de Düsseldorf.

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12 janvier 2018

Pyrénées, vie moderne

Quel texte magnifique découvert en ce début d’année.

C’est le second roman de l’auteur, qui a reçu le Prix Roger-Nimier, et dont le premier avait déjà reçu deux prix.

A mon habitude, je commence ma lecture sans lire la 4e de couverture, et sans savoir de quoi va parler ce livre depuis trop longtemps dans ma liseuse.

Quel choc ! Le suicide d’un père avec ses deux jeunes enfants. Puis nous suivons le narrateur dans cette région de Pyrénées entre Oloron-Sainte-Marie et Canfranc, en Espagne, à la suite de Pierre, un religieux qui l’héberge dans son monastère (ou est-ce une abbaye ?).

Au rythme des visites de Pierre dans les villages alentours, et des visites qu’il reçoit lui-même, nous découvrons un pays qui se meurt ; des habitants isolés et parfois désespérés.

Quel triste récit, me direz-vous, pour commencer l’année. Et pourtant : ce livre a été une lecture forte par la qualité de la plume de l’auteur qui jamais ne s’appesantit sur les vies de tout un chacun, qui, à la veille de Noël, nous décrit une nature rude qui rappelle l’homme à sa simple condition.

Un texte que j’ai goûté avec gourmandise, me délectant de chaque mot de l’auteur, de chacune de ses observations.

Merci, M. Adrian.

L’image que je retiendrai :

Celle de la nuit de Noël, celle des âmes seules et pauvres.

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1 janvier 2018

SF

Commençons par ce qui m’a plu : la fin est une apothéose. J’ai rarement lu de dernières lignes qui me laissaient par terre comme ça.

Sauf que…. c’est un vrai roman de SF avec son univers particulier, son langage.

J’avoue avoir été un peu fainéante en ne faisant pas l’effort de me plonger dans ce monde créé par l’auteur. J’attendais en fait de lui un roman comme son précédent La zone du dehors, très politique.

Fausse route : celui-ci est diamétralement différent, et, au final, ne convient pas à la lectrice que je suis.

Rendez-vous manqué, mais quelle fin !

http://alexmotamots.fr/la-horde-du-contrevent-alain-damasio/

Éditions Gallmeister

12,00
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1 janvier 2018

espionnage

Pour un roman publié en 1978, il reste férocement d’actualité.

Certes, il n’y a pas d’Internet ni de téléphones portables, mais BigBrother, alias Mother Compagnie est déjà présente avec sa création FatBoy capable d’espionner tout ce qui bouge dans n’importe quel coin du monde.

Ce roman d’espionnage est vraiment différent (il est vrai, toutefois, que je n’aime pas ce genre non plus, je ne suis donc pas une spécialiste), mais il ne complique pas la vie du lecteur entre espions et contre-espions. Les choses sont claires dès le début : les plus de l’OPEP sont l’argent, les États-Unis sont les rois du business et font donc des affaires.

J’ai aimé suivre l’enfance de Nicholaï Hel, né sans patrie et sans nationalité ; sa formation au jeu de Go que l’on pourrait penser complètement inutile ; son attachement au général japonais Shikawa-san.

J’ai aimé ce personnage qui connaît si bien la nature humaine et qui cherche le shibumi.

Ses salves contre les américains sont parfois grossières, mais tellement vraies. Ceci dit, personne n’est en reste, les français mais aussi les anglais et autres israéliens, tout le monde en prend pour son grade.

J’ai moins goûté les longues descriptions de spéléologie. Qu’à cela ne tienne, ces rares chapitres peuvent se passer en avance rapide (sauf le dernier).

Un roman intelligent qui ne prend pas le lecteur pour un imbécile ; une histoire malheureusement toujours d’actualité ; un roman tragiquement moderne.

Un livre que j’ai littéralement dévoré.

L’image que je retiendrai :

Celle de l’arrangement de Nicholaï avec Hana, sa concubine pour 6 mois, et la description de leurs ébats si maîtrisés.

http://alexmotamots.fr/shibumi-trevanian/

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1 janvier 2018

policier

Décidément, je trouve de plus en plus de romans trop bavards en ce moment. Est-ce moi qui supporte de moins en moins de longues pages de descriptions inutiles ou les auteurs qui sont payés à la page par des éditeurs qui veulent faire la peau aux forêts ?

J’avais vraiment adoré le premier roman de l’auteure Dust, et je me faisais une joie de lire une autre enquête de Hanah Baxter aux Etats-Unis, cette fois.

Si l’enquête est intéressante et pleine de rebondissements, d’aller-retour passé-présent, je dois dire que les longues descriptions m’ont rapidement lassée.

Une lecture finie en avance-rapide (merci mes cours de lecture rapide).

L’image que je retiendrai :

Celle de la neige omniprésente.

http://alexmotamots.fr/quand-la-neige-danse-sonja-delzongle/