Lance Weller continue à explorer les heures sombres de la construction de l'Amérique, avec cette fois-ci une plongée en apnée de 355 pages dans la conquête de l'Ouest.

Flora, Tom et Pigsmeat, sont les personnages inoubliables de ces pages où l'âpreté et la violence sont omniprésentes. Ils ont pourtant la volonté farouche de ceux qui ont déjà tout perdu et leur amitié indéfectible et lumineuse nous porte au-delà de ces prairies qui s'étendent à perte de vue.

Dans l'époque troublée et complexe qui est la leur, ils semblent voués à une vie d'errance dans un monde sans queue ni tête, gangréné par la réalité esclavagiste, la loi implacable des mercenaires, la violence des Indiens en guerre... Ils sont pourtant le ciment du nouveau monde.

Andreï Makine au sommet de son art, avec ce beau roman des grands espaces sibériens et ces personnages inattendus qui pourraient bien, qui sait, chercher à ne plus subir le cours de l'Histoire...

Une épidémie de grippe a décimé 99% de la population mondiale en quelques heures, et les survivants doivent inventer une autre vie.
Mais reprenons dès le début :
Un comédien joue du Shakespeare et meurt sur scène juste avant le début de la pandémie, et on va suivre l'histoire des personnages gravitant autour de lui, pendant ces heures qui vont voir l'humanité mourir presque intégralement,.
Et puis on retrouve les survivants 20 ans plus tard, chacun ayant trouvé une autre vie dans un monde où l'on n'a pas renoncé à la culture, seulement à l'élitisme.
Station Eleven est un roman post-apocalyptique revigorant, qui nous laisse imaginer qu'un nouveau départ est possible.

Ce qu'il faut comme talent pour produire un roman tout à la fois dense, exigeant et rythmé!
On croit d'abord que c'est le personnage principal du roman qui lui donne son titre : Purity. Mais cette jeune femme n'est qu'un symptôme, le dernier maillon d'une chaine de personnages catastrophiques qui se sont construits dans l'obsession d'une certaine pureté.
Un beau regard sur les obsessions de notre époque, et ses incohérences.

quelque part entre le conte africain, la tragédie grecque et le réalisme de l'écriture contemporaine, on trouve Obioma et ses pêcheurs...
un premier roman qui laisse sans voix