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l'histoire fabuleuse de la traduction

Flammarion

22,90
Conseillé par
25 janvier 2013

Ma formation académique de base étant la traduction, j’étais très curieuse de lire cette ouvrage et ce qui m’en a le plus donné l’envie était de découvrir des anecdotes sur la traduction et les différences linguistiques/culturelles qui entrent en jeu quand on pratique cet exercice. Sur ce point j’ai été un peu déçue. J’aurais aimé que l’auteur insère dans son récit plus d’exemples. Certes il explique très bien les origines de la traduction et son histoire au travers des siècles, ses enjeux et ses difficultés, mais je m’attendais à découvrir au fil de cet historique des petites anecdotes qui auraient permis d’illustrer toutes les nuances de la traduction. Ces exemples/anecdotes apportent une touche de concret au milieu de toutes les théories (et il y en a beaucoup) et à mon avis elles ne sont pas assez présentes dans cet ouvrage.


Cette « histoire de la traduction » reste néanmoins une lecture très intéressante pour tous les amoureux des langues et des mots, traducteurs ou pas. Elle nous permet de comprendre / d’appréhender les difficultés à rendre tous les sens d’une langue à une autre (alors qu’on pourrait penser qu’il ne s’agit que d’une simple substitution d’un mot par son équivalent dans une autre langue), toute la complexité et richesse de chaque langue, le lien si étroit entre le langage d’une communauté et sa culture.
Une lecture enrichissante avec un petit bémol pour le manque d’anecdotes qui l’aurait rendue plus récréative.

Éditions Télémaque

Conseillé par
25 janvier 2013

Un livre prenant

Suite rouge vous embarque dans un monde où l’angoisse va crescendo jusqu’au bouquet final.
Même sans avoir lu le livre précédent (« Traces » dont il est fait référence seulement à la fin de « Suite rouge »), comme ce fut mon cas, nous n’avons aucun mal à plonger dans l’enfer dans lequel le personnage principal – José Salmon - s’enfonce. Un lourd secret dont il n’a jamais vraiment réussi à s’affranchir revient le hanter : d’abord quelques signes annonciateurs, oiseaux de mauvais augure, puis des faits troublants indiquent qu’il est finalement temps d’affronter et résoudre, une bonne fois pour toutes, ce secret si pesant.

La montée pas à pas de l’angoisse et de l’atmosphère étouffante qui entourent le protagoniste et sa famille sont très bien décrites et on ressent très bien l’étau qui se resserre autour de ces personnages, cette sensation que quelque chose, ou quelqu’un, de malsain rôde autour de nous sans que l’on sache quand cette chose malfaisante nous attaquera pour nous donner l’estocade finale.
J’ai lu ce livre lors d’un weekend de tempête, pelotonnée sous les couvertures et je ne savais plus si les craquements que j’entendais venaient des arbres dehors ou du plancher de la maison du protagoniste. Un décor solidement planté, une intrigue qui nous tient en haleine, une ambiance angoissante et un dénouement bien ficelé : finalement ce fut un très bon weekend !

En bref une très bonne lecture qui m’a donné envie de découvrir le précédent opus, « Traces », à fin de remonter aux origines familiales du mal que José Salmon a eu le malheur de croiser sur son chemin.

Comment les protéger du marketing

Les Arènes

21,50
Conseillé par
3 septembre 2012

Effroyable,

A été le premier qualificatif qui m’est venu à l’esprit en lisant ce livre. Effectivement il est vraiment effroyable de voir combien l’argent et le profit priment sur la santé et le bien-être de nos enfants, et par extension de nous tous.
Alors que tout parent souhaite que son enfant grandisse en s’épanouissant et devienne plus tard un adulte équilibré, heureux et bien intégré dans la société, les entreprises voient en nos enfants des consommateurs, des sources de profit qu’elles n’hésitent pas à soumettre à toutes sortes de techniques et de produits de marketing afin de les rendre accros à la consommation.

Alors que les parents doivent imposer des limites et enseigner des règles de vie à leurs enfants, les entreprises viennent sournoisement saboter ce travail par le biais de communications spécialement conçues pour attirer les enfants. Sans aucun délit de conscience elles utilisent des appâts non appropriés pour les enfants mais qui ont fait leur preuve (images violentes, gadgets « offerts », dessins animés et merchandising …) afin de les pousser à la consommation.
En plus de les manipuler pour les inciter à dépenser l’argent de leurs parents, on découvre dans cet ouvrage que les entreprises n’hésitent pas à empoisonner les enfants avec leurs produits (médicaments spécialement crées pour les enfants, boissons et nourritures bourrées de graisse, de sucres et de produits chimiques, jouets en matériaux nocifs…). L’important c’est de vendre, pas de prendre soin de ces êtres fragiles pas encore armés de la maturité nécessaire pour comprendre qu’on les utilise. C’est tellement triste et effrayant de réaliser (une fois encore) que nous vivons dans un monde où la valeur de l’argent supplante la valeur de l’humain.
En tant que parents nous avons le devoir de surveiller et d’éduquer nos enfants, de prendre soin d’eux pour les aider à grandir le plus sainement possible, et pour bien tenir ce rôle il ne s’agit plus aujourd’hui simplement d’ imposer des limites et des choix sensés, il faut se battre contre les images auxquelles sont confrontés nos enfants à la télé, contre la malbouffe créée pour eux, contre les jeux vidéo violents, et à moins de vivre coupés du monde, cette tâche s’avère bien difficile.
A travers les exemples de cas véridiques (et souvent tragiques), l’auteur nous fait découvrir les techniques utilisées par les grandes entreprises pour tirer profit de nos enfants et tente de nous donner des pistes pour protéger les enfants.
Un livre à lire même quand on n’a pas d’enfants, parce que s’ils n’ont aucun scrupule à utiliser les enfants, imaginons le sort qui nous est réservé, à nous, adultes majeurs et vaccinés….

Conseillé par
4 juin 2012

Un roman passionant

Plus qu’une simple enquête policière à rebondissements, ce roman est une plongée dans les méandres et les rouages de la machine judiciaire.

Suite à la découverte du corps sans vie d’une jeune femme, l’enquête se met en place et nous découvrons un à un les acteurs de cet univers policier et judiciaire. Ces personnages ne sont pas seulement des « détectives » voués à découvrir la vérité coûte que coûte, ce sont avant tout des femmes et des hommes, avec leurs peines et leurs failles que tentent de faire leur travail du mieux possible. Cette vision humaine est très intéressante et très réaliste.

Pas de héros ou de anti-héros, seulement des êtres humains auxquels on peut facilement s’identifier, ce qui les rend attachants. Même si les personnages sont développés, l’intrigue n’en est pas pour le moins mise à partie. Entre fausses pistes et vraies surprises, on est rapidement absorbé par l’instruction de cette affaire que l’on peut vraiment suivre sous tous ces aspects grâce aux personnages du juge d’instruction, des enquêteurs et de la famille de la victime.
Le style clair et agréable facilite la compréhension des mécanismes de l’appareil judiciaire décrits par l'auteur sans effet rébarbatif.

On est bien loin des romans policiers à l’intrigue invraisemblable et aux personnages manichéens, dans ce livre tant les faits comme le fond font preuve d’un réalisme troublant. Un vrai roman, policier de surcroît, qu’on a plaisir à lire.

roman

Stock

22,00
Conseillé par
30 avril 2012

Une quête personnelle

« Fille de »relate une quête personnelle d’un lien mère-fille pas toujours évident à cerner et à comprendre. L’auteure recherche dans les petits carnets Hermès de sa mère à retracer l’évolution de leur relation, l’autre côté du miroir.

On sent le besoin de connaître la vie et les pensées de cette mère, fille de la liberté après-guerre, qui a permis à sa propre fille de grandir sans aucune limite dans un monde trop adulte. Monique qui évolue dans le monde de l’édition donne à sa fille la chance de grandir en côtoyant des auteurs comme Jean Genet et Violette Leduc mais pas celle de vivre le monde de l’enfance.

Alors que la mère, Monique, vierge à 23 ans choisit de vivre des relations impossibles avec des hommes qui n’aiment que les hommes, la fille, Carole, dépucelée à 13 ans, va se perdre dans une sexualité débridée et insensée. La mère est Lange asexuée, la fille sera la jeune racoleuse des hôtels.

La première partie de cette « enquête » familiale est centrée sur Monique Lange, la mère de, de ces débuts dans le monde de l’édition, à sa relation avec le » potache », figure du père à peine relevée, et à ces amours impossibles avec des hommes « à hommes ». Dans la deuxième partie on suit l’adolescence sombre et révoltée de la fille qui se perd entre menus délits et grands éclats. Sa mère l’admire pour sa féminité revendiquée et son intelligence, pas de doute là-dessus, mais les non-dits sur la vraie nature de sa relation avec Juan, le père de substitution, brouillent leur relation mère-fille. L’écrit est partout mais c’est finalement la parole qui permettra à cette « fille de » de se libérer de sa révolte et de s’aimer et d’aimer tout simplement.

Un livre très intime et vrai, sans fausses pensées qui, on l’espère, aura permis à son auteure de trouver des réponses à l’énigme que représente sa mère.

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