- EAN13
- 9782020043847
- ISBN
- 978-2-02-004384-7
- Éditeur
- Seuil
- Date de publication
- 04/1976
- Collection
- FICTION ET CIE (9)
- Nombre de pages
- 256
- Dimensions
- 0,1 x 0,1 x 0,1 cm
- Poids
- 301 g
- Langue
- français
- Langue d'origine
- anglais
- Code dewey
- 813.54
- Fiches UNIMARC
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R comme Rosewater
roman
De Kurt Vonnegut Jr
Autres contributions de Robert Pépin
Seuil
Fiction Et Cie
Il se pourrait bien que Vonnegut soit la conscience – légèrement ambiguë – d’une Amérike complètement sinoke : il s’est fait le gardien de ses débordements les plus infektieux, comme d’autres se font huissiers ou pêcheurs de perles. Il a entouré la Bête d’un réseau de boîtes de soupe Campbell vides, il lâche sur elle des troupeaux de bergers allemands apatrides et il barbouille de Ketchup la moindre de ses institutions. À l’hystérie du vieil animal libéral, il réplique par un chahut verbal burlesque, hypercoloré, bafoueur, woody-allenien à souhaits, helzapopinesque comme c’est pas permis, en un mot : vonneguteux (les jeunes des States disent : vonnegutsy).
Après la guerre ( Abattoir 5 ), la science débilo-sénile ( Le Berceau du chat ), la société surfaite ( Le Breakfast du champion ), ce sont les institutions de bienfaisance (en termes vonneguteux : si l’on ne prête qu’aux riches, on ne prend qu’aux pauvres !) qui lui servent de cible : Eliot Rosewater, 46 ans, président de la Fondation Rosewater et mécène suave de Rosewater City est un joyeux imbécile plein d’humour (involontaire) et d’argent (hérité). Son rêve : être le big chief des pompiers ; obsession principale : se prend pour Hamlet (c’est pas grave !) ; sa passion : semer le bordel au téléphone (et comment !) ; sa seule admiration : Kilgore Trout, « auteur de 87 livres de poche », bien connu des lecteurs de Vonnegut ; son destin : berner tout le monde, son sénateur de père, sa gourde de femme, ses faux-jetons de comptables. Bref : s’envoyer en l’air en faisant la nique (la nike ?) au Grand Kapital, à la propriété privée, aux lois sur l’héritage…
Petite précision : R comme Rosewater est le livre le plus drôle que l’Amérique nous ait envoyé depuis longtemps.
Traduit de l’anglais (États-Unis) par Robert M. Pépin.
Après la guerre ( Abattoir 5 ), la science débilo-sénile ( Le Berceau du chat ), la société surfaite ( Le Breakfast du champion ), ce sont les institutions de bienfaisance (en termes vonneguteux : si l’on ne prête qu’aux riches, on ne prend qu’aux pauvres !) qui lui servent de cible : Eliot Rosewater, 46 ans, président de la Fondation Rosewater et mécène suave de Rosewater City est un joyeux imbécile plein d’humour (involontaire) et d’argent (hérité). Son rêve : être le big chief des pompiers ; obsession principale : se prend pour Hamlet (c’est pas grave !) ; sa passion : semer le bordel au téléphone (et comment !) ; sa seule admiration : Kilgore Trout, « auteur de 87 livres de poche », bien connu des lecteurs de Vonnegut ; son destin : berner tout le monde, son sénateur de père, sa gourde de femme, ses faux-jetons de comptables. Bref : s’envoyer en l’air en faisant la nique (la nike ?) au Grand Kapital, à la propriété privée, aux lois sur l’héritage…
Petite précision : R comme Rosewater est le livre le plus drôle que l’Amérique nous ait envoyé depuis longtemps.
Traduit de l’anglais (États-Unis) par Robert M. Pépin.
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