L année du rugby 2014 - nº42
EAN13
9782702155851
ISBN
978-2-7021-5585-1
Éditeur
Calmann-Lévy
Date de publication
Collection
Annuels-Siècles
Nombre de pages
120
Dimensions
27,5 x 22,5 x 1,5 cm
Poids
794 g
Langue
français
Fiches UNIMARC
S'identifier
Indisponible
ls savaient que c’était impossible, alors ils l’ont fait. » On pourrait détourner Mark Twain pour résumer la double épopée du RC Toulon de Jonny Wilkinson en Coupe d’Europe et en Top 14, qui restera le fait marquant de cette année 2014. Pour avoir échoué en 2013 dans les dernières minutes de la finale face à Castres à la suite d’un premier titre européen, les Varois étaient parfaitement conscients, en effet, de l’ampleur de la tâche qui les attendait à l’aube d’une saison où le championnat domestique allait se révéler plus intense et plus incertain que jamais.
Mais que dire de la jolie trajectoire des promus, Brive la vraiment gaillarde et Oyonnax la pugnace ? De la tragique descente aux enfers de deux récents champions de France, le Biarritz Olympique et l’USA Perpignan ? Du spectaculaire trou d’air traversé par Toulouse ? Du début de saison poussif de la puissante armada du Racing Métro, avant la fondatrice victoire à Toulouse qui allait le mener en demi-finales ? De la montée en puissance de Montpellier et de la résurrection du champion Castres, qualifié lors de la dernière journée et une nouvelle fois au rendez-vous du Stade de France ? Tout cela est à ranger au rayon des péripéties d’une ANNÉE DU RUGBY 2014 tout entière repeinte en rouge et noir par des Toulonnais en mission.
Pour la première fois depuis 1996 et le doublé de Toulouse, en des temps où la Coupe d’Europe se jouait sans les Anglais et où le championnat hexagonal connaissait les balbutiements du professionnalisme, un club est parvenu à survivre aux écueils de quatre matchs de phases finales. Il le doit à l’extrême qualité de son effectif, au savoir-faire de Bernard Laporte, à la puissance de son pack, à la sobriété de son plan de jeu, et puis aussi à l’étoile qui brillait dans les yeux de son capitaine Jonny Wilkinson, qui tirait là, et des deux pieds, ses toutes dernières cartouches de joueur.
Bien sûr, par contraste, la trajectoire des Tricolores peut sembler bien terne. Deux fois battue à l’automne par des All Blacks et des Springboks d’une grande efficacité, rattrapée par ses doutes à Cardiff après avoir réussi à souffler, en ouverture du Tournoi, la victoire aux Anglais sur un jubilatoire essai de dernière minute – qui suffirait presque à tout lui pardonner –, la jeune équipe de France de Philippe Saint-André avait su, malgré la défaite, clore la compétition sur une note encourageante face aux Irlandais de Brian O’Driscoll, vainqueurs de cette édition. Et puis, il y eut, pour boucler une trop longue saison, une tournée qui devait lui permettre de se donner de nouvelles convictions, à défaut d’une première victoire en Australie depuis 1990. Autant dire que, malgré la très courageuse performance d’un deuxième test petitement perdu, ce fut un fiasco. Mais si, à un an et demi du Mondial qui se tiendra en Angleterre, les Tricolores, descendus à la septième place mondiale, laissèrent transparaître un inquiétant désarroi collectif, ils compteront, comme toujours, sur « l’effet Coupe du monde » pour rebondir à temps et, qui sait, pour gagner enfin, puisqu’ils ne veulent pas savoir que c’est impossible.
S'identifier pour envoyer des commentaires.

Autres contributions de...

Plus d'informations sur Aurélien Bouisset
Plus d'informations sur Pierre-Michel Bonnot