Hansel et Gretel
EAN13
9782909771502
ISBN
978-2-909771-50-2
Éditeur
Corentin
Date de publication
Collection
AU PAYS DE FEER
Nombre de pages
79
Dimensions
23 x 18 x 1 cm
Poids
300 g
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Hansel et Gretel

Corentin

Au Pays De Feer

Offres

" Sur la lisière d’un grand bois vivait un pauvre bûcheron avec sa femme et ses deux enfants. Le petit garçon s’appelait Hansel et la petite fille Gretel. Ils avaient peu de chose à manger et, tandis que s’était répandue une grande famine dans le pays, le bûcheron ne fut plus capable de gagner son pain quotidien. Le soir, quand il se couchait, tout accablé de sombres pensées et de soucis, il soupirait et disait à sa femme :
« Qu’allons-nous devenir ? Comment faire pour nourrir nos enfants alors que nous n’avons pas le moindre quignon de pain à nous mettre sous la dent pour nous-mêmes ?
– Sais-tu une chose, mon homme ?répondit la femme, demain au point du jour, nous conduirons les enfants dans le bois, là où il est le plus épais ; nous leur ferons du feu, nous leur donnerons à chacun un dernier petit morceau de pain, puis nous irons à notre ouvrage et nous les abandonnerons. Ils ne retrouveront plus le chemin pour revenir et nous en serons débarrassés.
– Non, femme, répliqua l’homme, je ne veux pas faire cela ! Comment pourrais-je avoir sur le cœur d’être coupable d’abandonner ainsi mes enfants dans la forêt tout seuls ? Les bêtes sauvages viendraient bientôt les dévorer.
– Imbécile ! reprit la femme, vaudrait-il mieux que nous mourions tous les quatre de faim ? Il ne te reste plus qu’à apprêter les planches pour nos cercueils. Elle ne lui laissa aucun repos et insista tant qu’il finit par lui céder.
« Ces pauvres enfants me font cependant pitié ! » soupira l’homme.
La faim empêchait les deux enfants de dormir et ils avaient entendu ce que disait la marâtre à leur père. Gretel pleurait amèrement et disait à Hansel :
« Nous sommes perdus !
– Calme-toi, Gretel, lui répondit Hansel, ne te tourmente pas, je trouverai le moyen de nous en tirer.
Quand les parents furent endormis, il se leva, mit son petit habit, ouvrit la moitié inférieure de la porte et s’échappa. C’était une nuit de pleine lune et les petites pierres qui étaient devant la maison reluisaient comme des pièces d’argent. Hansel se baissa, en bourra ses poches autant qu’elles purent en contenir, puis il rentra et dit à Gretel :
« Console-toi, ma petite sœur, le Bon Dieu ne nous abandonnera pas. » Et il se remit au lit. (…)"
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