Rêve de Balchemin

Né en 1887 dans le Pays de Bray, Camille quitte l'école sitôt son certi cat d'études en poche. Son père l'envoie dans les grandes fermes voisines pour s'engager à la semaine. Chaque lundi, il quitte la chaumière de Bellefontaine, emporte sa besace, embrasse sa mère, caresse longuement sa chienne Cerise et range dans sa poche carnet et crayon.
Car Camille, dans la solitude de son enfance, s'est créé en sus de Cerise, deux nouveaux amis : son crayon et son carnet de dessin. Ce sont des remparts contre la tristesse, des clés pour voir, regarder, observer, sentir les choses, les frôler sans presque les toucher. Ses dessins resteront son bonheur, celui de son regard sur la vie.
Il rêve, il bat le chemin. Et il se présente lui-même par le nom qu'il s'est choisi : « RÊVE DE BALCHEMIN ».
Un chemin qui l'emmène à dix-sept ans de Bellefontaine à Wissant, entre Cap Blanc-Nez et Cap Gris-Nez. Il y découvre d'autres mondes : les gens de la mer, les pêcheuses à pieds, les peintres de la côte d'Opale. Rêve est doué pour le dessin, son futur est prometteur quand il croise la passion, la jalousie, la haine...