- EAN13
- 9782707156440
- ISBN
- 978-2-7071-5644-0
- Éditeur
- La Découverte
- Date de publication
- 10/2008
- Collection
- Les Empêcheurs de penser en rond
- Nombre de pages
- 134
- Dimensions
- 19,1 x 12,7 x 1,3 cm
- Poids
- 145 g
- Langue
- français
- Code dewey
- 330.109
- Fiches UNIMARC
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L'économie, science des intérêts passionnés
introduction à l'anthropologie économique de Gabriel Tarde
De Bruno Latour, Vincent Antonin Lepinay
La Découverte
Les Empêcheurs de penser en rond
L'économie comme science irrationnelle, siège des passions et des intérêts humains : un essai percutant.
Et si la science économique avait tout mis à l'envers ? C'est la proposition que font les auteurs de ce petit livre en se situant explicitement dans la voie ouverte par Gabriel Tarde (1843-1904). Ils proposent une complète inversion de nos habitudes : rien dans l'économie n'est objectif, tout est subjectif ou, plutôt, intersubjectif. Les idées mènent le monde ; la superstructure détermine " en première et en dernière instance " les infrastructures, lesquelles, d'ailleurs, n'existent pas... L'économie récente, celle que Tarde observe depuis sa chaire au Collège de France, celle de la lutte des classes, de la première grande globalisation, de la migration massive du genre humain, celle des innovations frénétiques ponctuées par les grandes expositions universelles, du découpage des empires coloniaux, n'offre en aucune manière le spectacle d'un avènement de la raison. Mais plutôt le spectacle de passions d'une intensité inouïe. Qu'est-ce alors que l'économie ? C'est la science des intérêts passionnés, expliquent les auteurs. C'est cet entrecroisement, au cœur de la science économique, que les économistes ont à la fois entrevu et, chose étonnante, aussitôt fui avec horreur comme s'ils y avaient vu la tête de Gorgone.
Et si la science économique avait tout mis à l'envers ? C'est la proposition que font les auteurs de ce petit livre en se situant explicitement dans la voie ouverte par Gabriel Tarde (1843-1904). Ils proposent une complète inversion de nos habitudes : rien dans l'économie n'est objectif, tout est subjectif ou, plutôt, intersubjectif. Les idées mènent le monde ; la superstructure détermine " en première et en dernière instance " les infrastructures, lesquelles, d'ailleurs, n'existent pas... L'économie récente, celle que Tarde observe depuis sa chaire au Collège de France, celle de la lutte des classes, de la première grande globalisation, de la migration massive du genre humain, celle des innovations frénétiques ponctuées par les grandes expositions universelles, du découpage des empires coloniaux, n'offre en aucune manière le spectacle d'un avènement de la raison. Mais plutôt le spectacle de passions d'une intensité inouïe. Qu'est-ce alors que l'économie ? C'est la science des intérêts passionnés, expliquent les auteurs. C'est cet entrecroisement, au cœur de la science économique, que les économistes ont à la fois entrevu et, chose étonnante, aussitôt fui avec horreur comme s'ils y avaient vu la tête de Gorgone.
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