La Baleine des Malouines
EAN13
9782880865085
Éditeur
Olizane
Date de publication
Collection
DÉDALES
Langue
français
Langue d'origine
français
Fiches UNIMARC
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La Baleine des Malouines

Olizane

Dédales

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Printemps 1982, une flotte britannique, commandée par l’Amiral Grant, est en
route pour reconquérir les îles Malouines dans l'Atlantique Sud. La menace des
sous-marins ennemis hante les Anglais... Et voilà que le duc d'Edimbourg
déclare, dans un message destiné à la marine : "Attention ! Les cétacés
apparaissent souvent sur les radars comme des sous-marins." Outré de cette
mise en garde, l’Amiral la diffuse tout de même aux autres navires de la
flotte. Au moment où le lieutenant commander Clark, commandant du destroyer
Daring, reçoit le message, il est informé que son radar a détecté une présence
non identifiée à quelques milles. Son vaisseau étant à l'avant de la flotte,
il a la responsabilité de protéger l'avant-garde d'attaques sous-marines, mais
le message provoque une hésitation chez le commandant, qui appelle alors
Bjorg, un ancien baleinier comme consultant. Après plusieurs hésitations et
échanges radiophoniques avec l'Amiral, le commander Clark décide de ne pas
ouvrir le feu lorsque Bjorg reconnaît finalement sur le radar qu'il s'agit
bien d'un couple de baleines bleues, ce qui est confirmé lorsqu'elle
s'approchent suffisamment pour être distinguées à l’œil nu. Mais le radar du
Daring repère aussitôt un autre objet au loin. Les marins comprennent qu'il
s'agit d'un groupe d’orques venus chasser les baleines et assistent,
impuissants, au massacre d'une des deux baleines bleues par ces épaulards.
Après maintes discussions, le commander est convaincu par son équipage
d'intervenir pour sauver la baleine survivante qui s'était réfugiée dans le
sillage du bateau. Il ordonne d'ouvrir le feu contre les orques pour les tuer.
Lorsque l'Amiral est informé de la situation, il est d'abord outré par cette
décision peu militaire et le gâchis de munitions, mais finit par la comprendre
et couvrir le commander, communiquant à l'Amirauté que le Daring n'a fait que
couler un navire abandonné qui gênait le passage de la flotte. La baleine
bleue survivante se met à accompagner le Daring et le reste de la flotte,
offrant périodiquement des sauts et figures en signe de reconnaissance. Les
marins, distraits par la baleine, l'adoptent et en font une mascotte, la
surnommant tante Margot. Alors qu’elle continue à les accompagner, Bjorg,
l’ancien baleinier, utilise un sifflet pour la dresser et les marins
s'occupent de sa toilette, la nettoyant de ses parasites. Les lettres des
militaires à leurs familles au Royaume-Uni sont lues par les censeurs,
lesquels s'inquiètent de leur état d'esprit qui n’est plus focalisé sur la
mission guerrière. Cependant, la baleine repère des mines et sauve les marins
d'une catastrophe. L’armada arrive finalement au large des îles Falkland.
Bjorg s'est déplacé dans un vaisseau de débarquement qui est frappé par
l'aviation argentine. Il est projeté à la mer avec d'autres soldats. À bout de
force et transi de froid, Bjorg pense à appeler la baleine avec son sifflet.
Celle-ci vient le sauver, le transportant sur son dos jusqu'au Daring. D’une
intelligence surprenante, tante Margot continue ses opérations de sauvetage,
permettant de repêcher un très grand nombre de naufragés. Contre l’avis de
l'amirauté qui juge que la baleine est une mauvaise distraction pour les
troupes, l'Amiral Grant défend l'héroïsme de l’animal et propose qu'elle soit
décorée des plus grands honneurs de la Royal Navy. Les Britanniques débarquent
finalement dans les îles Falkland et l'armée argentine est détruite
rapidement. Victorieuse, la flotte rentre vers le Royaume-Uni. Toutefois, un
petit sous-marin argentin, non détecté par les radars, souhaite sauver
l'honneur de sa patrie en détruisant le plus grand vaisseau anglais. Il tire
ses torpilles. La baleine s'interpose et se sacrifie pour sauver une dernière
fois la vie des soldats britanniques. Attristé mais reconnaissant du sacrifice
de tante Margot, l'état-major de la flotte britannique discute des mérites de
l'animal, et débat de l'existence de sa conscience et de son âme. Pierre
Boulle est né en 1912 à Avignon. Après avoir obtenu un diplôme d'ingénieur à
l'École supérieure d’électricité, il part vivre en extrême Orient. De 1936 à
1939, il est planteur d'hévéas en Malaisie. En 1941, il s'engage dans les
forces françaises libres et combat les troupes japonaises en Chine, en
Birmanie et dans la péninsule indochinoise, en aidant à organiser des
insurrections et en faisant sauter des ponts. Capturé par les forces
françaises fidèles à Vichy, il sera condamné aux travaux forcés à perpétuité.
Il parvient à s’évader en 1944 de Saïgon et rejoint les forces britanniques.
Il retrouve finalement la France après la défaite allemande et la libération
du pays. On le décorera de la croix de guerre et de la médaille de la
Résistance. De retour dans son pays natal, il décide de devenir écrivain à
plein temps. Les premiers romans de ce lecteur de Conrad et de Kipling
utilisent le matériau de ses souvenirs, comme dans Le Sacrilège malais (1951).
On retrouve des traces du Sud-Est asiatique dans des textes ultérieurs comme
Les Oreilles de jungle, écrit alors que les Etats-Unis sont enlisés dans la
guerre du Vietnam. Et c’est encore un Asiatique qui est le héros du Jardin de
Kanashima (1964). Cette veine romanesque, qui allie le décor de l’Asie et
l’expérience de la Seconde Guerre mondiale, lui vaudra son premier grand
succès : Le Pont de la rivière Kwaï (1952), qui sera porté à l’écran par David
Lean en 1957. Mais c’est dans un domaine très différent, celui de la science-
fiction, qu’il connaît une popularité encore plus grande, grâce à La Planète
des singes (1963). Ce roman aura un fort impact outre-Atlantique et inspirera
de très nombreuses adaptations cinématographiques comme le film de Franklin J.
Schaffner avec Charlton Heston dans le rôle principal en 1967 ou la nouvelle
adaptation de Tim Burton en 2001, et plus récemment en 2011 avec La Planète
des singes : les origines. Amateur du paradoxe, Pierre Boulle a également
écrit Contes de l’absurde, récompensés par le prix de la Nouvelle en 1953.
Vers la fin de sa vie, après avoir publié une vingtaine d’ouvrages, souvent
proches du fantastique, il obtient, avec La Baleine des Malouines, le grand
prix de la mer en 1984. Il continue d’écrire, quasiment un livre par an
jusqu’en 1992, racontant dans ses récits les rencontres inopinées entre « le
simple et l’étrange ». Il meurt à Paris le 31 janvier 1994.
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