- EAN13
- 9782600304634
- Éditeur
- Droz
- Date de publication
- 06/2008
- Collection
- Travaux d'Humanisme et Renaissance
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Du "bel mourir" au "bien mourir" : le sentiment de la mort chez les gentilshommes français (1515-1643)
Hélène Germa-Roman
Droz
Travaux d'Humanisme et Renaissance
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-
Papier - Droz 70,46
La mort occupe une place importante dans le système de valeurs des
gentilshommes français des XVIe et XVIIe siècles. Il ne s'agit pas de
n'importe quelle mort : le noble privilégie la "belle mort", c'est-à-dire la
mort au combat. Il est celui qui regarde la mort en face parce qu'elle est une
dispensatrice essentielle, incontournable et impartiale d'honneur. Ne pas
craindre la mort et la défier en toutes circonstances apparaît alors comme une
vertu d'ordre. Se met en place un modèle de la belle mort qui s'organise
autour de critères profanes et religieux. Si elle apparaît comme la plus
désirable, on perçoit déjà une évolution en faveur de la "bonne mort",
c'est-à-dire la mort dans son lit. Celle-ci est favorisée par la mutation de
l'art de la guerre, à quoi s'ajoute l'altération que font subir les guerres de
religion au modèle d'une "belle mort" idéalisée. Enfin, la politique de
"domestication" de la noblesse entreprise par les rois, relayée par l'Église,
pour transformer la mort comme don de soi en mort au service du prince achève
cette offensive multiforme.
*[av. J.-C. (Wikipedia)]: 8 avant Jésus-Christ
*[av. J.-C.]: 65 avant Jésus-Christ
gentilshommes français des XVIe et XVIIe siècles. Il ne s'agit pas de
n'importe quelle mort : le noble privilégie la "belle mort", c'est-à-dire la
mort au combat. Il est celui qui regarde la mort en face parce qu'elle est une
dispensatrice essentielle, incontournable et impartiale d'honneur. Ne pas
craindre la mort et la défier en toutes circonstances apparaît alors comme une
vertu d'ordre. Se met en place un modèle de la belle mort qui s'organise
autour de critères profanes et religieux. Si elle apparaît comme la plus
désirable, on perçoit déjà une évolution en faveur de la "bonne mort",
c'est-à-dire la mort dans son lit. Celle-ci est favorisée par la mutation de
l'art de la guerre, à quoi s'ajoute l'altération que font subir les guerres de
religion au modèle d'une "belle mort" idéalisée. Enfin, la politique de
"domestication" de la noblesse entreprise par les rois, relayée par l'Église,
pour transformer la mort comme don de soi en mort au service du prince achève
cette offensive multiforme.
*[av. J.-C. (Wikipedia)]: 8 avant Jésus-Christ
*[av. J.-C.]: 65 avant Jésus-Christ
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