Henri VIII (• Prix de la biographie historique de l'Académie française), La démesure au pouvoir
EAN13
9782262101374
Éditeur
Perrin
Date de publication
Collection
Perrin biographie
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Henri VIII (• Prix de la biographie historique de l'Académie française)

La démesure au pouvoir

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Un homme à la démesure de son règne (1509-1547).
Au début du XVIe siècle, quatre jeunes princes hors du commun montent sur les
principaux trônes d'Europe. Henri VIII en Angleterre, en 1509 ; François Ier
en France, en 1515 ; Charles Quint en Espagne puis dans l'Empire, en 1516 et
1519 ; Soliman le Magnifique dans l'empire ottoman, en 1520. Cette nouvelle
génération qui prend le pouvoir a la tranquille arrogance de la jeunesse, mais
Henri VIII se distingue de ses contemporains. Car le roi pénètre bientôt dans
des territoires où aucun de ses prédécesseurs n'a jamais osé s'aventurer. Si
c'est un jeune roi pieux au cœur de l'Europe catholique qui monte sur le
trône, c'est un prince schismatique, qui a créé une Église nationale et une
nouvelle manière de régner, qui meurt en 1547. Pendant ces trente ans, il aura
fait sauter les unes après les autres de multiples digues séculaires : rupture
avec la papauté ; exécution de sa seconde épouse, de son principal ministre,
de son chancelier, d'un cardinal, de sa cinquième épouse ; tour de vis fiscal
sans précédent ; suppression de tous les monastères du royaume ; confiscation
de dizaines de palais, de châteaux et de demeures nobles.
Henri VIII est aussi le monarque anglais le plus célèbre parce que son
histoire demeure l'une des meilleures que l'on puisse raconter. Tout y est. La
violence et le sexe. L'amour et la haine. Le pouvoir et la démesure. L'amitié
et la trahison. Le fils écrasé par son père ; le père écrasant ses enfants. Le
casting, ensuite, est absolument exceptionnel. Si l'on s'arrête un instant sur
le personnage principal, au moment où il monte sur le trône, force est de
reconnaître que rarement un roi d'Angleterre aura à ce point incarné la
royauté. L'homme est un colosse de près d'un mètre quatre-vingt-dix. Il est
jeune – il n'a pas encore 18 ans –, en bonne santé, beau et cultivé, riche et
athlétique. Mais, progressivement, cette incarnation parfaite du prince de la
Renaissance se mue en tyran sanguinaire ; de jeune premier, il se transforme
en vieux-beau, puis en débris. Les premiers rôles féminins n'ont rien à lui
envier, qui, pour s'en limiter aux épouses, incarnent différents stéréotypes:
la sainte, l'intrigante, la discrète, le laideron, l'allumeuse, le bas-bleu.
Les seconds rôles masculins sont également remarquables, du flamboyant et
indispensable Thomas Wolsey à l'impénétrable Thomas Cromwell, en passant par
le veule et arrogant Thomas Howard ou Thomas More, l'inflexible et souriant
martyr. On se promène dans des châteaux tendus de tapisseries de fil d'or ; on
poursuit des cerfs à bride abattue ; on voit des chevaliers en armure briser
leurs lances en se percutant à pleine vitesse ; des hérétiques sont brûlés,
puis écartelés, pendant que les plus brillants esprits du temps débattent sur
la paix et l'harmonie ; le roi tente de réitérer les exploits d'Henri V en
envahissant la France ; le peuple se soulève contre les réformes religieuses
du souverain. Mais le règne est en même temps une tragédie intemporelle et
universelle sur l'amour, la famille, la guerre, la liberté de l'esprit, et le
pouvoir. Et dans cette histoire, tout est vrai !
Grand prix de la biographie historique 2023
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