Mirabeau criait si fort que Versailles eut peur
EAN13
9782246812265
Éditeur
Grasset
Date de publication
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Mirabeau criait si fort que Versailles eut peur

Grasset

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Pourquoi se risquer, aujourd’hui, dans un éloge vibrant de Mirabeau ? Et
pourquoi célébrer, à l’heure des déferlantes populistes, un tribun réputé pour
son tempérament, sa petite vérole et son jeu  plus ou moins trouble entre une
monarchie agonisante et une Assemblée Constituante découvrant les vertus du
parlementarisme ? Sans doute parce que Mirabeau fut, en son temps, le seul
homme politique qui aurait pu « arrêter la révolution » (l’expression est de
François Furet) ; qui aurait pu, par son talent de démiurge et sa position
d’aristocrate rallié aux principes nouveaux , prévenir la Terreur et
réconcilier l’Ancien Régime avec la Révolution. Sa mort prématurée (en avril
1791) coïncida avec le basculement de la France dans une tourmente – qui fut,
en même temps, la matrice du pire et le creuset de notre modernité politique.
C’est cet homme-là qu’Alain Minc fait ici revivre : de sa folle jeunesse à sa
passion interdite pour Marie-Antoinette, des vaines réformes de Necker à
celles de Calonne, de ses dettes ruineuses à l’invention de la Monarchie
Constitutionnelle, de sa prétendue « corruption » à son amour de la vie, de
ses séjours en prison à son rôle majestueux lors de la réunion des Etats
Généraux.
Au fil de cette évocation, se dessine, en filigrane, un idéal politique : que
se serait-il passé si cet homme avait pu poursuivre son œuvre ? La France
serait-elle devenue une sorte d’Angleterre ? Et les Français auraient-ils
alors pris goût à ce « réformisme » auquel ils semblent, hélas, allergiques ?
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