- EAN13
- 9782081235670
- Éditeur
- Flammarion
- Date de publication
- 13/04/2010
- Collection
- Essais
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
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Le regard vide. Essai sur l'épuisement de la culture européenne
Essai Sur L'Extinction De La Culture Europeenne
Jean-François Mattei
Flammarion
Essais
Autre version disponible
-
Papier - Flammarion 20,30
Notre culture classique - les humanités que célèbrent George Steiner, Marc
Fumaroli ou Alain Finkielkraut - a toujours été une « figure unique de
l'inquiétude dans le courant des civilisations », selon Jean-François Mattéi.
Des plus grands penseurs du siècle passé aux « déclinologues » d'aujourd'hui,
tous sont hantés par la possible extinction de la culture européenne. Qu'est-
ce donc qui menace de s'éteindre ? L'Europe est certes l'héritière d'Athènes,
de Rome, de Jérusalem, de Byzance et de Cordoue. Mais elle est davantage
encore, telle est la thèse de cet essai, caractérisée par les modalités du
regard qu'elle porte sur le monde, sur la cité et sur l'âme. C'est ce regard
théorique et critique (regard se dit theoria en grec) qui a permis la
diffusion universelle de sa culture, de Homère à Kundera. Mais, de critique,
ce regard est devenu profondément autocritique, comme en témoigne la diatribe
de Susan Sontag : « La vérité est que Mozart, Pascal, l'algèbre de Boole,
Shakespeare, le régime parlementaire, les églises baroques, Newton,
l'émancipation des femmes, Kant, Marx, les ballets de Balanchine, etc., ne
rachètent pas ce que cette civilisation particulière a déversé sur le monde.
La race blanche est le cancer de l'humanité. » Arborant le relativisme en
blason et prônant la repentance, la pensée dominante refuse d'assumer
l'identité de sa culture au motif que toute identité est menace. Jetant un
regard vide sur leur époque, les intellectuels sont ainsi devenus des «
symboles de l'expiation », selon le mot de Lévi-Strauss à propos des
ethnologues. Pour Jean-François Mattéi, la question de l'éminence, voire de la
supériorité, de la culture européenne mérite d'être posée : n'est-elle pas la
seule à avoir véritablement « regardé » les autres cultures ?
Fumaroli ou Alain Finkielkraut - a toujours été une « figure unique de
l'inquiétude dans le courant des civilisations », selon Jean-François Mattéi.
Des plus grands penseurs du siècle passé aux « déclinologues » d'aujourd'hui,
tous sont hantés par la possible extinction de la culture européenne. Qu'est-
ce donc qui menace de s'éteindre ? L'Europe est certes l'héritière d'Athènes,
de Rome, de Jérusalem, de Byzance et de Cordoue. Mais elle est davantage
encore, telle est la thèse de cet essai, caractérisée par les modalités du
regard qu'elle porte sur le monde, sur la cité et sur l'âme. C'est ce regard
théorique et critique (regard se dit theoria en grec) qui a permis la
diffusion universelle de sa culture, de Homère à Kundera. Mais, de critique,
ce regard est devenu profondément autocritique, comme en témoigne la diatribe
de Susan Sontag : « La vérité est que Mozart, Pascal, l'algèbre de Boole,
Shakespeare, le régime parlementaire, les églises baroques, Newton,
l'émancipation des femmes, Kant, Marx, les ballets de Balanchine, etc., ne
rachètent pas ce que cette civilisation particulière a déversé sur le monde.
La race blanche est le cancer de l'humanité. » Arborant le relativisme en
blason et prônant la repentance, la pensée dominante refuse d'assumer
l'identité de sa culture au motif que toute identité est menace. Jetant un
regard vide sur leur époque, les intellectuels sont ainsi devenus des «
symboles de l'expiation », selon le mot de Lévi-Strauss à propos des
ethnologues. Pour Jean-François Mattéi, la question de l'éminence, voire de la
supériorité, de la culture européenne mérite d'être posée : n'est-elle pas la
seule à avoir véritablement « regardé » les autres cultures ?
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