- EAN13
- 9782072634741
- Éditeur
- Gallimard
- Date de publication
- 30/06/2015
- Collection
- Folio histoire
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
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Autre version disponible
-
Papier - Folio 9,40
Ce livre restitue avec un incomparable éclat le sacre de l'Empereur, son
somptueux décor, son rituel solennel, ses grandeurs et ses ridicules, ses
acteurs célèbres ou anonymes. José Cabanis dépeint d'une plume acérée, souvent
malicieuse, une société où défilent généraux, affairistes, révolutionnaires
repentis et émigrés oublieux de l'ancien monde. Cette étude morale d'une
époque reste une introduction incontournable à l'intelligence de l'aventure
napoléonienne. Le sacre fut "une grande illusion et un échec". Illusion de
pouvoir ressusciter, dix ans après le régicide, une monarchie sans roi, la
parer d'une caution divine, assurer sa pérennité en lui fabriquant une
continuité dynastique. Échec aussi devant le scepticisme de l'opinion, des
élites politiques et jusqu'à l'Empereur lui-même, convaincu que son règne
finirait avec lui : le décor démonté, le pape rentré à Rome, ce fut comme si
rien ne s'était passé. Une journée qui a fait la France? Oui et non, répond
Patrice Gueniffey dans sa postface. Non, si on l'isole des deux épisodes dont
elle est l'aboutissement : l'exécution du duc d'Enghien (20 mars), vécue comme
un second régicide, et la proclamation de l'Empire (18 mai) qui installe
Bonaparte sur le trône vacant des Bourbons. Mais inscrite dans cet
enchaînement événementiel, elle lui confère toute sa portée symbolique. Grand
événement et non-événement à la fois, le sacre ne cessera de hanter
l'imagination longtemps après que le Premier Empire aura disparu.
somptueux décor, son rituel solennel, ses grandeurs et ses ridicules, ses
acteurs célèbres ou anonymes. José Cabanis dépeint d'une plume acérée, souvent
malicieuse, une société où défilent généraux, affairistes, révolutionnaires
repentis et émigrés oublieux de l'ancien monde. Cette étude morale d'une
époque reste une introduction incontournable à l'intelligence de l'aventure
napoléonienne. Le sacre fut "une grande illusion et un échec". Illusion de
pouvoir ressusciter, dix ans après le régicide, une monarchie sans roi, la
parer d'une caution divine, assurer sa pérennité en lui fabriquant une
continuité dynastique. Échec aussi devant le scepticisme de l'opinion, des
élites politiques et jusqu'à l'Empereur lui-même, convaincu que son règne
finirait avec lui : le décor démonté, le pape rentré à Rome, ce fut comme si
rien ne s'était passé. Une journée qui a fait la France? Oui et non, répond
Patrice Gueniffey dans sa postface. Non, si on l'isole des deux épisodes dont
elle est l'aboutissement : l'exécution du duc d'Enghien (20 mars), vécue comme
un second régicide, et la proclamation de l'Empire (18 mai) qui installe
Bonaparte sur le trône vacant des Bourbons. Mais inscrite dans cet
enchaînement événementiel, elle lui confère toute sa portée symbolique. Grand
événement et non-événement à la fois, le sacre ne cessera de hanter
l'imagination longtemps après que le Premier Empire aura disparu.
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