La Prostitution et la police des mœurs au XVIIIe siècle
EAN13
9782262004347
ISBN
978-2-262-00434-7
Éditeur
Perrin
Date de publication
Nombre de pages
547
Dimensions
24 x 15,5 x 3,7 cm
Poids
730 g
Langue
français
Code dewey
306.74
Fiches UNIMARC
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La Prostitution et la police des mœurs au XVIIIe siècle

De

Perrin

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Erica-Marie Benabou nous a quittés en 1985, alors qu'elle venait d'achever cet ouvrage qu'"il conviendrait - écrit Pierre Goubert - de déguster avec lenteur, esprit et tendresse comme l'ont reçu ceux et celles qui l'ont encouragé à naître et pieusement aidé dans son éclosion finale".
Au prix d'un formidable travail de recherche dans une masse considérable de documents en grande partie ignorés ou inexploités, elle nous a livré une enquête absolument neuve et passionnnante sur "les filles de débauche" - les "filles du monde", comme on disait alors -, leurs maquerelles et leurs clients. Elle nous offre en même temps, grâce aux savoureux rapports des inspecteurs de police, une vision surprenante de la police au XVIIIème siècle. Il est vrai que celle-ci et la prostitution", étaient très liées ; maquerelles et prostituées fournissant, en échange de leur tranquilité, d'abondants renseignements sur les "consommateurs notamment sur les nobles, les magistrats, les financiers et le clergé, particulièrement pisté par la police.
Environ vingt mille "permanentes" actives s'adonnaient à la prostitution dans la seule ville de Paris, soit quelque treize pour cent des Parisiennes en "âge d'amour". Encore faudrait-il y ajouter bon nombre d'"occasionnelles" : coiffeuses, marchandes de mode, bouquetières, blanchisseuses, etc. C'est dire l'importance, pour l'histoire d'une société, de cette véritable autopsie du commerce de l'amour au XVIII ème siècle. En faisant vivre pour la première fois, avec une précision quasi affectueuse, des milliers de filles soumises à des douzaines d'infâmes et parfois spirituelles maquerelles, à des centaines de proxénètes de tout ordre et à d'autres milliers de clients, en restituant avec bonheur l'action de la police des moeurs, en analysant enfin l'attitude de la justice, de l'Eglise, des moralistes, des utopistes vis-à-vis de la prostitution, Erica-Marie Benabou a apporté une contribution essentielles, vivante, érudite et très concrète à la connaissance des moeurs, des mentalités et de la vie quotidienne dans la France prérévolutionnaire.
Erica-Marie Benabou "était à la fois" sévrienne, parisienne, historienne et secrètement "littéraire", comme on disait naguère. Elle était aussi une enseignante hors pair, dont la rigueur et le sourire attiraient les meilleurs". Ainsi l'évoque Pierre Goubert qui fut le directeur de sa thèse de doctorat de lettres, destinée à l'Université de Paris I, que nous avons légèrement réduite, surtout dans son appareil de notes et de statistiques, pour lui permetttre d'atteindre le vaste public qu'elle mérite.
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