- EAN13
- 9782073051943
- Éditeur
- Gallimard
- Date de publication
- 2024
- Collection
- Blanche
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Discours de réception d’Antoine Compagnon à l’Académie française et réponse de Pierre Nora
Pierre Nora, Antoine Compagnon
Gallimard
Blanche
Autre version disponible
-
Papier - Gallimard 15,00
M. Antoine Compagnon, ayant été élu à l’Académie française à la place laissée
vacante par la mort de M. Yves Pouliquen, y est venu prendre séance le jeudi
11 mai 2023. Extrait. "Pourquoi vouloir entrer ici longtemps après avoir
franchi le milieu du chemin ? La question me fut posée lors de mon élection
avec d’autant plus de malice que je venais de publier un livre d’adieu sous le
titre La Vie derrière soi. Quel meilleur moyen de mettre la vie derrière soi,
put-on se gausser, que de prétendre à l’immortalité ? Descendre ces marches,
c’est ouvrir un nouveau cycle : "Qui connaît la puissance du cercle, ne
redoute plus la mort", écrivait Maurice Blanchot en citant Hugo von
Hofmannsthal, qui lui-même citait Djalâl ad-Dîn Rûmî, le poète persan du XIIIe
siècle. En ce jour, dans cette succession de boucles qu’est la vie, l’image de
la spirale me vient à l’esprit, la spirale de Vico et de Michelet, la spirale
de tous les poèmes comme feuilleton infini depuis l’Homère éternel, réincarné
génération après génération, selon Shelley, Proust ou Borges, pour qui tous
les livres se tiennent, n’en font qu’un." A. C.
vacante par la mort de M. Yves Pouliquen, y est venu prendre séance le jeudi
11 mai 2023. Extrait. "Pourquoi vouloir entrer ici longtemps après avoir
franchi le milieu du chemin ? La question me fut posée lors de mon élection
avec d’autant plus de malice que je venais de publier un livre d’adieu sous le
titre La Vie derrière soi. Quel meilleur moyen de mettre la vie derrière soi,
put-on se gausser, que de prétendre à l’immortalité ? Descendre ces marches,
c’est ouvrir un nouveau cycle : "Qui connaît la puissance du cercle, ne
redoute plus la mort", écrivait Maurice Blanchot en citant Hugo von
Hofmannsthal, qui lui-même citait Djalâl ad-Dîn Rûmî, le poète persan du XIIIe
siècle. En ce jour, dans cette succession de boucles qu’est la vie, l’image de
la spirale me vient à l’esprit, la spirale de Vico et de Michelet, la spirale
de tous les poèmes comme feuilleton infini depuis l’Homère éternel, réincarné
génération après génération, selon Shelley, Proust ou Borges, pour qui tous
les livres se tiennent, n’en font qu’un." A. C.
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