- EAN13
- 9782072994944
- Éditeur
- Gallimard
- Date de publication
- 09/06/2022
- Collection
- Blanche
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Discours de réception de François Sureau à l’Académie française et réponse de Michel Zink
François Sureau, Michel Zink
Gallimard
Blanche
Autre version disponible
-
Papier - Gallimard 13,50
"M. François Sureau, ayant été élu à l’Académie française à la place laissée
vacante par la mort de M. Max Gallo, y est venu prendre séance le jeudi 3 mars
2022, et a prononcé le discours suivant : Mesdames et Messieurs de l’Académie,
Avant de m’asseoir parmi vous, suprême récompense des talents incertains d
’eux-mêmes, laissez-moi rester quelques instants debout parmi les vivants et
les ombres. Aux vivants je dois ce remerciement que je ferai tout à l’heure.
Quant aux ombres, je voudrais faire apparaître, bien sûr, celle de La
Fontaine, qui fut un moment avocat à Paris et reste à jamais le plus vivant
d’entre nous, lui qui dormait vingt heures sur vingt-quatre et ne se
réveillait que pour la poésie et pour l’amour ; mais l’ombre aussi de
Chateaubriand exposé pour toujours au silence et au vent de la mer, et celle
de Deniau revenant du Panshir, et celle de Jean d’Ormesson parlant d’Augustin
avec Ayyam Wassef, et j’étais ébloui, et cet éblouissement n’a pas cessé. Je
m’en serais voulu d’annexer ainsi, à l’instar d’un député des candidatures
multiples, d’autres fauteuils que le mien, si je ne m’étais souvenu que
l’Académie, c’est une Compagnie dans laquelle on entre, et non une
circonscription dont on hérite..." Ce volume rassemble le discours de
réception de François Sureau à l'Académie française et la réponse de Michel
Zink.
vacante par la mort de M. Max Gallo, y est venu prendre séance le jeudi 3 mars
2022, et a prononcé le discours suivant : Mesdames et Messieurs de l’Académie,
Avant de m’asseoir parmi vous, suprême récompense des talents incertains d
’eux-mêmes, laissez-moi rester quelques instants debout parmi les vivants et
les ombres. Aux vivants je dois ce remerciement que je ferai tout à l’heure.
Quant aux ombres, je voudrais faire apparaître, bien sûr, celle de La
Fontaine, qui fut un moment avocat à Paris et reste à jamais le plus vivant
d’entre nous, lui qui dormait vingt heures sur vingt-quatre et ne se
réveillait que pour la poésie et pour l’amour ; mais l’ombre aussi de
Chateaubriand exposé pour toujours au silence et au vent de la mer, et celle
de Deniau revenant du Panshir, et celle de Jean d’Ormesson parlant d’Augustin
avec Ayyam Wassef, et j’étais ébloui, et cet éblouissement n’a pas cessé. Je
m’en serais voulu d’annexer ainsi, à l’instar d’un député des candidatures
multiples, d’autres fauteuils que le mien, si je ne m’étais souvenu que
l’Académie, c’est une Compagnie dans laquelle on entre, et non une
circonscription dont on hérite..." Ce volume rassemble le discours de
réception de François Sureau à l'Académie française et la réponse de Michel
Zink.
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