Eva

Simon Liberati

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    9 septembre 2015

    La petite fée du Palace

    Quand deux rescapés se rencontrent, ils se reconnaissent. Avec le risque de s’entraîner dans une énième descente aux enfers. Plus rarement, l’addition des noirs crée parfois de la lumière. Cette seconde option fut celle de Simon Liberati et d’Eva Ionesco. Sexe, drogue et pop musique. Tous deux sont d’anciens oiseaux de nuit aux jeux interlopes et au mode de vie suicidaire ; lui est journaliste – il a dirigé _Cosmopolitan _-, et écrivain – on lui doit la biographie de _Jayne Mansfield _– elle est actrice, réalisatrice_, _et surtout connue pour avoir été le modèle de sa mère, la photographe Irina Ionesco, dès l’âge de 4 ans. Sept années durant, Eva a posé huit mois sur douze, à raison d’une séance hebdomadaire, dans des mises en scène morbides, érotiques, voire totalement pornographiques. Sa mère alla jusqu’à la prêter à d’autres photographes tels que Jacques Bourboulon. L’histoire scandaleuse de cette collaboration contre-nature est d’ailleurs le sujet du film _My little princess_ qu’Eva a réalisé en 2011 : Irina y est magistralement interprétée par une Isabelle Huppert folle et perverse. Depuis, Eva a intenté un procès contre sa mère, qu’elle a gagné.

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