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    22 juin 2011

    Iris est contactée par l’hôpital psychiatrique lui indiquant qu’une de ses parentes y est internée. L’hôpital fermant ses portes, le directeur souhaite savoir si Iris peut s’occuper d’Esme Lennox, la sœur de sa grand-mère. La jeune femme n’est pas au bout de ses surprises car sa grand-mère paternelle ne lui avait jamais parlée de cette sœur internée depuis soixante ans. Iris rencontre Esme et décide de l’héberger chez elle. Une grand-mère atteinte d'Alzeimer, un père décédé alors qu’elle n’était qu’une enfant, Iris n’a personne pour lui fournir des explications.

    Ah, quel plaisir de lire à nouveau Maggie O’Farrell ! Dès les premières lignes, j’ai été captivée par ce roman et je ne l’ai pas lâché ! Esme et sa soeur ainée Kitty ont passé leur enfance en Inde. A la mort de leur petit frère, leurs parents ont décidé de revenir à Edimboug en Ecosse. Esme a du mal à se plier aux règles, aux convenances de la bonne société de ces années 1930. A seize ans, elle est internée sans que ses parents s'y opposent. Et il s’agit de cette même Esme que l’on retrouve soixante ans plus tard. Une femme âgée goûtant avec joie et maladresse à la liberté aux côté d’Iris et qui refoule sa peur d’être internée à nouveau. Iris se pose des questions au sujet d’Esme. Pourquoi a-t-elle internée ? Y avait il une raison et si oui : Esme est-elle folle ? Petit à petit, la confiance s’établit entre elles. Habilement construit, alternant passé et présent, le roman nous livre le récit d’une troisième personne. Mais, je n'en dis pas plus !
    Au fil des pages, la vérité se dessine. D’abord floue puis distincte et odieuse.

    J’ai lu ce roman d’une seule traite ! Comme dans Cette main qui a pris la mienne, j'ai été ferrée par l'écriture et le style de Maggie O’Farrell. Un livre fort et très bien mené sur un thème effroyable...