- EAN13
- 9782021174762
- Éditeur
- Le Seuil
- Date de publication
- 05/10/2017
- Collection
- L'Ordre philosophique
- Langue
- français
- Langue d'origine
- français
- Fiches UNIMARC
- S'identifier
Le Complexe des trois singes. Essai sur l'animalité humaine
Etienne Bimbenet
Le Seuil
L'Ordre philosophique
Autre version disponible
-
Papier - Seuil 24,00
Quelque chose a change dans notre rapport aux animaux. La " cause animale "
est a l'ordre du jour, et le vivant humain est desormais plus essentiellement
animal qu'humain. Cela s'appelle un zoocentrisme : au centre de notre
humanite, l'animalite.
En apparence, nous avons tout a gagner a cette nouvelle image de l'homme. Elle
nous vient de la biologie de l'evolution, qui nous a situes, quelque part dans
l'ordre des primates, en bonne compagnie avec nos cousins les grands singes.
Elle est aussi un appel a reformer et a moraliser nos relations avec les
animaux que nous exploitons : on respecte d'autant mieux qui nous ressemble.
Enfin l'animalite humaine fait de nous des esprits forts, qui ont su en finir
avec les dualismes et les grands partages metaphysiques d'antan. Bref : c'est
a tous egards une pensee progressiste, car ouverte a la science, genereuse
envers les animaux, et philosophiquement eclairee. Il se pourrait pourtant que
ces raisons d'en finir avec la difference homme-animal ne soient qu'un
ensemble de pensees bancales qui, entre oubli des sciences humaines, reduction
de la vie humaine a sa seule vulnerabilite et deni de ce que nous vivons en
premiere personne, composent finalement le portrait ideologique d'un
progressisme sterile.
Pouvons-nous echapper au " complexe des trois singes ", ces trois façons de
meconnaitre ce que nous vivons et faisons comme vivants humains ? Et pouvons-
nous imaginer un progressisme de verite conscient de tout ce que nous devons
aux animaux sans pour autant renier ce que nous sommes ?
Étienne Bimbenet est professeur de philosophie contemporaine a l'universite
Bordeaux Montaigne. Il est notamment l'auteur de L'Animal que je ne suis plus
(Gallimard, 2011), et de L'Invention du realisme (Cerf, 2015).
*[5e]: Cinquième
est a l'ordre du jour, et le vivant humain est desormais plus essentiellement
animal qu'humain. Cela s'appelle un zoocentrisme : au centre de notre
humanite, l'animalite.
En apparence, nous avons tout a gagner a cette nouvelle image de l'homme. Elle
nous vient de la biologie de l'evolution, qui nous a situes, quelque part dans
l'ordre des primates, en bonne compagnie avec nos cousins les grands singes.
Elle est aussi un appel a reformer et a moraliser nos relations avec les
animaux que nous exploitons : on respecte d'autant mieux qui nous ressemble.
Enfin l'animalite humaine fait de nous des esprits forts, qui ont su en finir
avec les dualismes et les grands partages metaphysiques d'antan. Bref : c'est
a tous egards une pensee progressiste, car ouverte a la science, genereuse
envers les animaux, et philosophiquement eclairee. Il se pourrait pourtant que
ces raisons d'en finir avec la difference homme-animal ne soient qu'un
ensemble de pensees bancales qui, entre oubli des sciences humaines, reduction
de la vie humaine a sa seule vulnerabilite et deni de ce que nous vivons en
premiere personne, composent finalement le portrait ideologique d'un
progressisme sterile.
Pouvons-nous echapper au " complexe des trois singes ", ces trois façons de
meconnaitre ce que nous vivons et faisons comme vivants humains ? Et pouvons-
nous imaginer un progressisme de verite conscient de tout ce que nous devons
aux animaux sans pour autant renier ce que nous sommes ?
Étienne Bimbenet est professeur de philosophie contemporaine a l'universite
Bordeaux Montaigne. Il est notamment l'auteur de L'Animal que je ne suis plus
(Gallimard, 2011), et de L'Invention du realisme (Cerf, 2015).
*[5e]: Cinquième
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